Motivated by the hypothesis that rare and endangered languages exhibit a higher ratio of unusual features than less uncommon ones, this paper uses four case studies to demonstrate that the hypothesis is not born out for African languages. There is no correlation between the rarity of a language and the rarity of areas of its structure. The reasons for the independence of the presence of unusual features from the rarity of the language in which they occur are the following: first, we lack sufficient data and unanimity on cross-linguistic categories and features for a systematic appraisal of their rarity; second, we lack sufficient linguistic information on the majority of the world’s languages, and especially on African languages; and third, features can be rare or endangered and change regardless of the status of the language in which they occur.

Motivé par l’hypothèse que les langues rares et menacées d'extinction présentent un taux supérieur des caractéristiques inhabituelles que celles moins rares, cet article utilise quatre études de cas pour démontrer que cette hypothèse ne tient pas pour les langues africaines. Il n'y a pas de corrélation entre la rareté d’une langue et la rareté des domaines de sa structure. Les raisons pour cette indépendance entre caractéristiques inhabituelles et rareté de la langue dans laquelle ils se trouvent sont les suivants : tout d'abord, il nous manque des données suffisantes et de l’unanimité sur les catégories et traits à travers les langues pour une évaluation systématique de leur rareté ; en second lieu, il nous manque des informations linguistiques suffisantes sur la majorité des langues du monde, et en particulier sur les langues africaines ; et troisièmement, les traits peuvent être rares ou menacés et sujet à changement indépendamment du statut de la langue dans laquelle ils se produisent.