The classification of Igbo verbs by prominent scholars of Igbo grammar has been as contentious as it has been interesting. Even more controversial has been the question of transitivity in Igbo (Ubahakwe 1976, Uwalaka 1984, Nwachukwu 1984a, Emenanjo 1975, 2005 and other works). Following Emenanjo (2005), we highlight the relevance of complementation rather than transitivity in the classification of Igbo verbs. This paper combines Hopper and Thompson’s (1980) Transitivity Hypothesis and Emenanjo’s (2005) complementation based classification of Igbo verbs, to argue that the composite scores of morpho-syntactic and semantic parameters of each verb specifies the transitivity alternation of the verb and the arguments it subcategorizes for. We identify the significance of applicative constructions to the total transfer of an object from an agent to a patient and argue further that only constructions with general complement verbs have the potentials to participate in double object constructions in Igbo. Our conclusion that transitivity as a continuum can have validity strictly at the clause level may not be restricted to Igbo grammar since cross-linguistics evidence (Hopper and Thompson, 1980) shows that the specification of the transitivity features of a verb in isolation can turn out to be very misleading.

La classification des verbes de la langue igbo par d’éminents chercheurs reste une question litigieuse et intéressante. Elle est d’autant plus controversée lorsqu’il s’agit de la transitivité́ en igbo (Ubahakwe, 1976, Uwalaka 1984, Nwachukwu 1984a, Emenanjo 1975, 2005 et d’autres). À l’instar d’Emenanjo (2005), nous mettons en relief la pertinence du complément plutôt que celle de la transitivité dans la classification des verbes igbo. Cet article fait l’apologie de la synthèse de l’hypothèse de la transitivité de Hopper et Thompson (1980) et la classification des verbes igbo fondé sur le complément de Emenanjo dans la mesure où il soutient que les composantes caractéristiques des paramètres morpho-syntactiques et sémantiques de chaque verbe concourent à spécifier l’alternance de la transitivité du verbe et les arguments de sa sous-catégorisation. Nous identifions l’importance de constructions de l’applicatif au transfert complet d’un objet de la position agent à celle du patient, et nous soutenons plus loin que seules les constructions qui ont des verbes à compléments généraux sont à même de participer aux constructions d’objet double en igbo. Notre conclusion selon laquelle la transitivité en tant que continuum ne peut avoir sa validité qu’au niveau de la phrase pourrait ne pas se limiter à la grammaire igbo puisque les preuves provenant de plusieurs langues (Hopper et Thompson, 1980) démontrent que la spécificité des traits de la transitivité d’un verbe en isolation peut conduire à l’erreur.