This paper examines the syntax of a functional morpheme, called the ‘linker,’ that occurs within the verb phrase in Kinande. It is argued that this morpheme marks predication relationships within the verb phrase. The linker sometimes functions as a marker of a subject/predicate relationship and sometimes as a marker of inverse predication. It is noted that Kinande is a symmetrical object language where the theme or goal/benefactive can occur in either order within the verb phrase all else being equal. Inverse predication corresponds to the inverted order of theme/benefactive possible in symmetrical object languages. Moreover, the linker is sometimes optional. It is argued that this is related to the argument structure and syntactic configuration involved. Additional evidence for the copular nature of the linker is given from the view of the tonology of Kinande where it is shown that certain tonal patterns connected to focus are found in copular and linker constructions alike.

Le connecteur en Kinande: une relation de prédication

Cet article traite de la syntaxe d’un morphème fonctionnel appelé « connecteur », qui apparaît dans le syntagme verbal en kinande. Selon les auteurs, ce morphème marque les relations de prédication au sein du syntagme verbal. Le connecteur fonctionne parfois comme un marqueur de la relation sujet/prédicat et parfois comme un marqueur de la prédication inverse. L’on note que le kinande est une langue à objet symétrique selon lequel le thème ou le but/le bénéfactif peut paraître suivant l’un ou l’autre ordre de mots au sein du syntagme verbal, tout autre élément de la phrase restant tel quel. La prédication inverse correspond à l’ordre inverse du thème/bénéfactif que l’on obtient généralement dans les langues à objet symétrique. Le connecteur est parfois facultatif. Selon les auteurs, ceci est dû à la structure de l’argument et de la configuration syntaxique impliquée. Une preuve complémentaire pour la nature de la copule du connecteur provient de la perspective de la tonologie du Kinande. L’on montre ici que certains schèmes tonals ayant trait au focus se retrouvent dans les constructions de la copule et du connecteur de manière similaire.